C’est bien connu, en temps de crise, les grandes marques taillent en premier dans le budget qu’il leur parait le moins nécessaire. Depuis le début du confinement c’est le budget pub qui en pâtit le plus…
A ce stade, les recettes publicitaires sont en chute de 40 % sur un an, et la tendance va encore s’accélérer pour atteindre « de 70 % à 80 % de pertes de recettes en avril » assure Jean-Luc Chetrit, directeur général de l’Union des marques.
Cette semaine, TF1 et M6 ont fait part de leurs difficultés, avertissant qu’ils subissaient de « nombreux reports et annulations de campagnes » de publicité.
Il est vrai que les annonceurs, en particulier dans l’aérien, le tourisme ou les biens culturels, se font rares. « Les régies perdent 60 millions d’euros de chiffre d’affaires par semaine », assure Jean-Luc Chetrit, directeur général de l’Union des marques.
Pour sortir de la crise, le patron d’M6 et d’RTL, Nicolas de Tavernost propose une suspension de la publicité sur le service public (France Télévision et Radio France) car “chacun doit participer à l’effort“. “Il serait normal que le service public, à partir du moment où il a 90% de ses recettes garanties (par la redevance, ndlr), abandonne la publicité, a minima pendant une certaine période” a t il déclaré jeudi 9 avril sur l’antenne d’RTL dans l’émission de Thomas Sotto.
Le boss de TF1 Gilles Pelisson s’était lui aussi prononcé en faveur de cette mesure exceptionnelle. Comme le gâteau est moins gros, il faudrait qu’il y a ait moins de monde pour le manger.
Toujours est il que les tournages sont à l’arrêt et les rediffusions inondent les programmes de chaque chaine de Tv. Derrière ce sont des milliers de journalistes, cadreurs, preneurs de son et monteurs qui sont dans l’expectative. Tout le monde n’aura pas droit à sa part du gâteau… et pour certains d’entre nous cette période de confinement est aussi l’occasion de se questionner sur l’éventualité d’une reconversion, une fois que la télé sera belle et bien enterrée…